Riga la vieille ville



RIGA, découverte de la vieille ville

Plus importante des 3 capitales Baltes avec une population de plus de 750 000 habitants, RIGA est aussi celle qui est la plus marquée par l'empreinte russe ; ce n"est peut-être pas dû au hasard si l’on considère qu’aujourd’hui encore 43% de la population est russophone, les lettons n’étant que 38%...
Si la vieille ville de RIGA a reçu comme ses consœurs, le sésame du Patrimoine Mondial de l’Unesco, cela semble un peu moins justifié dans ce cas et cela appelle surtout à un travail sérieux de valorisation du patrimoine ; les années à venir montreront si les promesses sont tenues. Il est en effet surprenant que l’ART NOUVEAU, brandi comme emblème par la ville ne fasse l’objet d’aucune mise en valeur ni d’indications spécifiques mais surtout l’état de certains édifices frise l’indécence. Pour couronner cette démarche de non-mise en valeur, le document sur le sujet remis à l’office de tourisme tient en une méchante feuille A4, sans photo et avec un plan illisible…. curieuse démarche. Pour les autres édifices de cette période, situés dans la ville moderne, il s’agira, pour les découvrir d’une démarche intuitive et personnelle !
Cela dit et évacué, RIGA ne manque pas de charme et nous allons nous employer à en donner la preuve.
Autre capitale balte prenant toute sa place au sein de la ligue Hanséatique, la ville « accueillit » en 1201, l’évêque de BREME qui fit de la place, un poste avancé pour la propagation de la religion chrétienne dans ces terres païennes et y fonda l’Ordre des Chevaliers Porte-Glaive appelés encore Frères de l’armée du christ. ce fut le point de départ de la construction de la Confédération Livonienne, intégrant également l’Estonie. Après un sérieux revers face aux lituaniens au XIII°, l’ordre se fondit dans celui des chevaliers Teutoniques. Commence alors une autre histoire qui connaîtra son déclin au XVI° au terme de ce que l’on nomme les « Croisades Nordiques ».

 

 

Déambulation dans la vieille ville depuis l’hôtel Métropole

Idéalement placé, ce grand hôtel qui fut la plaque tournante de l’espionnage dans les années 30 a été bien restauré et offre toutes garanties pour un séjour confortable.

Quittons donc ce nid d’espion en longeant vers la gauche le boulevard ASPAZIJAS. Au premier croisement, on tourne à gauche, dans la rue AUDEJU. On croise la rue VALNU (à droite un gros complexe commercial, le Galerija Center). On suit la rue AUDEJU jusqu’à parvenir à la Place de l’Hôtel de Ville. Là se trouve la très spectaculaire et imposante maison des « Têtes Noires » dont on voit aujourd’hui la reconstruction, achevée en 1999 après les dommages de la seconde Guerre Mondiale. De même qu’à TALLINN, cette maison marchande réunissait les commerçants célibataires sous l’égide de St Maurice.

De la place, cap à l’est vers l’église luthérienne St Pierre qui permet une vue imprenable de la ville depuis son clocher. Là également, l’église a fait l’objet d’une reconstruction après la guerre et les bombardements de 1941. Sur l’arrière de St Pierre, après l’amusante statue des « musiciens de Brême » on s’engouffre dans un passage à l’angle du salon de thé « Baudiet Nesteitdzoties » puis l’on remonte la rue KALEJU pour traverser la rue KALKU qui sépare la ville en 2. On remonte vers le nord-est par la rue MEISTARU jusqu’à la pittoresque « Maison des chats » en passant devant l’imposant e et tardive façade néo-gothique de la Grande Guilde, qui donne sur la place LIVU, à l’angle de la rue AMATU. la « maison des chats », 19 rue MEISTARU, jaune et bien visible, lui fait face. Edifiée en 1909, les chats qui la coiffent furent l’expression du dédain qu’exprimait ainsi son propriétaire à l’égard le Grande Guilde qui avait refusé de l’accueillir. A l’origine, tournés différemment,  c’est leurs postérieurs que les chats exhibaient aux membres de la Grande Guilde. Au numéro 10/12 de la même rue MEISTARU, belle façade « Art Nouveau » mais ce sujet sera traité dans une déambulation spéciale dédiée à cette architecture dans le centre ville. Au bout de la rue, on parvient à la Tour Poudrière, un des éléments subsistant des fortifications de RIGA (1330). On longe alors la rue TORNA, imposante perspective constituée par l’immense bâtiment des anciennes casernes St Jacques des XVIII° et XIX° siècles, désormais bien restaurées et accueillantes pour des activités de bureaux et de commerces.

Tourner à gauche dans la rue JEKABA puis à droite dans la rue KLOSTERA pour là, passer entre le parlement, bâtiment de style néo-renaissance (1863) sur la droite  et l’église St Jacques, de style gothique primitif (1226). En tournant à gauche pour passer devant la façade de l’église, on se trouve face aux maisons  dites des « 3 frères », dans la rue MAZA PILS. Modèles caractéristiques de l’habitat du moyen-âge, ces étroits bâtiments furent édifiés entre le XV° et le XVII°siècle, la plus ancienne étant le numéro 17. Dans cette même rue on poursuit sur sa droite vers la place PILS où se tient le château de RIGA, résidence présidentielle. Construit dés 1330 par le grand maître de l’Ordre de Livonie. Bien évidemment, cet édifice a subi les affres de nombreux conflits et ses reconstructions successives l’ont éloigné de l’architecture d’origine. De là, prendre la rue PILS qui amène à la vaste place du DAUM. La cathédrale du DAUM est la plus grande église médiévale des Pays Baltes. Edifiée en 1211, elle présente, aujourd’hui, une continuité architecturale du roman tardif au baroque, en passant par le gothique primitif.

De la place du DAUM, on rejoint la place de l’Hôtel de Ville pour un retour par la rue AUDEJU, jusqu’à l’Hôtel Métropole.