RIGA, promenade Art Nouveau dans la vieille ville Avec en main le modeste document dédié à l'Art Nouveau du Vieux RIGA, la recherche et la découverte des édifices assimilés à cet art de la fin du XIX° au début du XX° ressort de la chasse au trésor sinon de la course d"orientation… Si une partie importante des immeubles Art Nouveau se trouvent dans la ville nouvelle de RIGA, dans les rues ALBERTA et ELIZABETES, la contrainte de temps impose bien souvent de se limiter au patrimoine présent dans la vieille ville. dans l’autre cas, il faut prévoir une demi-journée supplémentaire à ce déplacement « hors-les-murs ». On part à nouveau de la rue AUDEJU et au N°7 on peut voir un bâtiment de 1899, premier exemple « raisonnable » de l’Art Nouveau à RIGA. Immeuble sage mais l’esprit est bien là. Au n°9, qui jouxte, belle représentation d’un visage solaire et rayonnant, orné de fruits et de fleurs et millésimé 1900. On remarquera la présence répétée du motif solaire sur d’autres maisons. Tourner à droite par la rue KALEJU où l’on verra au N°23 une façade, elle aussi ornée d’un soleil rayonnant, ornée de fins motifs verticaux. La partie en surplomb de la porte d’entrée est peut-être un peu chargée… Toujours rue KALEJA, au N°18/20, jolie façade de transition, cependant qu’au n°6, avec là, trop peu de recul, la façade de l’immeuble considéré présente un bel échantillonnage des techniques décoratives, stuc, sgraffites. A droite s’ouvre la rue THEATRA qui permet de rejoindre l’angle de la rue VALNU. Se trouve là un des très beaux édifices de la période orné de représentations mythologiques (Athéna, Hermès) avec également, et il faut prendre un peu de recul pour l’apprécier, une toiture ornée d’atlantes portant sur leurs épaules un globe de verre et de métal, lumineux la nuit ! On se dirige maintenant vers la rue KALKU où se profile au n°6, une architecture médiévale stylisée qui joue d’une ornementation humaine et animale avec en particulier des chats de gouttière et un ramoneur sur le faîte du fronton, dominant un visage érudit dans un motif triangulaire. Au n°22 c’est un immeuble de bureau qui se revendique du Jugendstil mais version rigide et incorporant pas mal d’éléments néo-classiques. Direction rue MEISTARU maintenant pour retrouver au n°10/12 la désormais célèbre « maison des chats », La façade est particulièrement marquante par le traitement du portail orné de masque et de motifs floraux. (muraux ?) On remonte vers le haut de la rue VALNU pour aller à la rencontre d’un bâtiment particulièrement représentatif avec des héros de la mythologie grecque comme Asklepios et Atropa. De là, prendre la rue SMILSU dans laquelle se trouvent quelques uns des plus beaux édifices Art Nouveau de la ville. C’est au n°2 qu’est l’un des joyaux de ce style à RIGA, mêlant, dans un foisonnement, toutes les mythologies possibles avec peut-être, quand même, une pointe d’excès ; à chacun de juger mais étonnant quand même. L’immeuble qui lui fait face au n°3, bien que plus sobre, est digne d’intérêt. Au n°6, de la rigueur également cependant qu’au n°8, on retrouve une décoration généreuse et très abondante avec des visages de femmes. Le visage hiératique aux paupières fermées qui surplombe la porte d’entrée est devenu l’une des signatures visuelles de l’Art Nouveau à RIGA. retour au néoclassicisme, juste à côté avec un n°10 élégant et bien rythmé. La promenade se poursuit par la rue SKUNU avec, au n°4, l’un des anciens grands magasins de RIGA cependant qu’au n°10/12 se trouve le bâtiment de monsieur H.Detmans dont le monogramme signe la façade, un chien imperturbable veillant sur le faîte de la maison… Pour conclure, retour par la rue TIRGONU avec, au n°4 une façade au décor riche et abondant. Au terme de cette promenade découverte à laquelle il est bon de consacrer une petite demi-journée, il faut éviter toute comparaison avec cette autre expression de l’Art Nouveau, tel qu’il a pu éclore en Espagne, à Barcelone. Des milliers de kilomètres les séparent et les cultures sont autres aussi il faut pleinement apprécier RIGA sans chercher à établir de comparaison mais plutôt en appréciant les caractéristiques propres à chacun des patrimoines. Il faut maintenant espérer une vraie et visible mise en valeur de ces richesses pour leur donner l’accessibilité et la visibilité qu’elles méritent…