Ixelles, quartier Saint Boniface et retour par les étangs
Le départ se fait toujours au niveau du White Hôtel, 212, avenue Louise.
Cette fois, on la remonte jusqu'à la Place Stéphanie. Tournant à droite, on s"engage dans la rue du Prince Royal. Chemin faisant on remarquera un vaste immeuble de tendance Art Déco au n°20. On arrive rue Saint-Boniface, au chevet de l’église.
Il y a là tout un ensemble d’immeubles d’habitations qui se répartissent entre les rues St Boniface (numéros 5,7,11,15,17,19,20,22) et Solvay (n° 12,14,16,18,20,22 et 32). Beaucoup sont dues à Ernest Blérot qui avait comme particularité d’être à la fois architecte et promoteur, construisant ses immeubles puis les vendant. On y remarquera l’omniprésence d’éléments architecturaux métalliques évoquant l’univers végétal. Aujourd’hui, ces maisons manquent cruellement de restauration, d’entretien et surtout de mise en valeur.
Façades sales et dégradées, sgraffites encrassés ne participent pas à la reconnaissance de ce riche patrimoine.
Une autre particularité agaçante à Bruxelles est la quasi absence de numéros aux portes des maisons, voire la disparition des plaques de rues…
La découverte se transforme alors en enquête !
De cet ensemble assez homogène, on emprunte la chaussée d’Ixelles pour aller au n° 95. Là, une solderie occupe le rdc d’un immeuble avec un assez joli travail sur les montants de portes.
On tourne à droite dans la rue de l’Arbre bénit. Là se trouve la statue de Mr Solvay avec, en arrière-plan les locaux de la société. En remontant cette même rue, on parvient à l’angle de la rue Souveraine où l’on peut voir, au n° 52, une belle façade signée
Gustave Strauven (1878-1919). Il débuta comme dessinateur chez Horta pour quitter ensuite l’architecture et se consacrer à l’invention et au brevet.
La rue de l’Arbre Bénit mérite encore un arrêt pour deviner car on ne visite pas, le sublime vitrail "la vague“, que l’on peut deviner depuis l’extérieur, au n° 123.
C’est maintenant la rue de la Croix que l’on atteint et que l’on remonte par la gauche jusqu’au n°15 où est sise la maison-atelier de Géo Ponchon (Vandeneste 1898). Toute proche, au 6 rue des Champs-Elysées, la maison -atelier Taymans (1906) est une vaste construction réalisée par l’architecte Paul Hamesse, ancien élève et collaborateur de Paul Hankar. Il s’illustrera, comme on peut le voir sur cet exemple, dans la mise en œuvre d’un Art Nouveau géométrique en “opposition“ à l’Art Nouveau floral d’un Horta.
On trouve là, en retour, des influences de la Sécession viennoise. Malheureusement, cet immeuble est aujourd 'hui dans un état de décrépitude inquiétant… Au fil de la rue des Champs-Elysées se rencontre un bel ensemble de maisons n° 72 et 74. On tourne à gauche, rue de Hennin, pour apprécier là aussi, un couple de maisons aux 21 et 23 avec en particulier, une intéressante grille d’entresol. Arrivé au pied de la rue des Champs Elysées, on tournera à droite dans la rue Van Elewyck ( intéressants sgraffites de 1903 aux n° 41 et 43). Retourner tout de suite à gauche dans la rue Lesbroussard pour arriver sur la place Flagey ; il faut s’engager à droite dans l’avenue du Général De Gaulle en longeant les étangs d’Ixelles. On va sur la droite dans la rue de la Vallée, bordée d’intéressantes maisons de l’architecte Ernest Delune entre 1903 et 1905 (n° 2-12, 18-32). Au croisement avec la rue Vilain XIIII, prendre à gauche jusqu’au n° 9 et 11 où s’abritent deux charmantes réalisations d’Ernest Blérot (1901-1902) dans une proximité très harmonieuse.
En remontant maintenant la rue de la Vallée, vers le Jardin du Roi, on remarquera d’autres intéressantes constructions aux 31 et 40. Arrivé à la place, tourner à droit pour redescendre l’avenue Louise et apprécier, au passage, la façade discrète et raffinée de l’hôtel Max Hallet, au 346. Conçu par Victor Horta, en 1903, il témoigne dans l’œuvre de l’architecte, d’une période “assagie“ touchant presque au classique. C’est aujourd’hui un lieu de réception (on ne visite pas).
Le retour au point de départ se fait en suivant l’avenue Louise jusqu’à l’hôtel Solvay.