Chemin de grande transhumance du Languedoc vers les Causses
Introduction
A propos des grandes transhumances
Bien que son origine suscite la controverse, il semble bien que la transhumance fut d’abord le fait de l’animal sauvage qui, spontanément, au fur et à mesure du réchauffement progressa vers l’altitude au cours d’étés de plus en plus chauds pour trouver eau et herbe en abondance. Une fois l’animal domestiqué, les bergers suivirent ce mouvement irrépressible et organisèrent ces grands déplacements qui partaient des plaines arides du Languedoc pour mener vers les frais alpages du Mont Aigoual, les vastes étendues du Causse Méjean et au terme du voyage, les plateaux de l’Aubrac.
Les passages se faisaient en suivant les drailles*, vallons post-glaciaires, cheminement naturel vers les sommets. Parfois encore bordées de levées de pierre, les drailles accueillent aujourd’hui, sur plus de 200 km le GR 60 qui permet la liaison de Saint- Mathieu-de-Tréviers, au nord de Montpellier jusqu’au village d’Aubrac but ultime de cette très longue marche…
*(Ce mot occitan dralha (graphie classique) à prononcer ['draʎo] , signifie « piste », et peut se retrouver sous des graphies diverses draio / draye, ou tralha au XIVe siècle, et vient d'un mot bas-latin tragula (de trahere « tirer ») utilisé pour signaler en montagne la trace la plus directe, par exemple pour la descente des bois coupés. Correspondant souvent au chemin le plus naturel pour que les troupeaux rejoignent l'estive.
Avertissement
Ce cheminement que j’ai imaginé de parcourir en 7 jours s’est trouvé interrompu au terme du quatrième jour, à l’arrivée à l’étape de Nivoliers, sur le Causse Méjean. En cause un temps exécrable depuis l’Aigoual et pas d’amélioration prévue avant 2 jours…
Randonner doit rester un plaisir et comme je trouve limité l’intérêt de la marche sous cape, les 3 derniers jours, de Nivoliers à Aubrac feront l’objet d’une prochaine narration.
D’autre part, les candidats à cette transhumance trouveront sûrement avantage à revoir le découpage, une erreur de lecture sur carte, lors de ma préparation m’a forcé à parcourir 39 km puis 35 km, les 2 premiers jours, avec des dénivelées significatives.
Cependant, l’hébergement est rare est le découpage des étapes n’est guère aisé. A chacun de voir, en fonction de ses capacités…
Départ
Jour 1
Saint-Mathieu-de-Tréviers – Saint-Bauzille-de-Putois (un peu plus de 39km…)
Saint-Mathieu-de-Tréviers
C’est le point de départ du GR 60 de la FFRP qui s’attache, à priori, à suivre les drailles ou chemins empruntés lors des grandes transhumances.
On pourra stationner son véhicule au rond-point de la Charte, à l’intersection de la D17 et de la D1 où se trouve la communauté de commune avec possibilité de parking.
00.00 On descend vers le centre du village par l’avenue Louis Cancel, jusqu’à la coopérative vinicole et l’on tourne à droite dans l’avenue des Coteaux de Montferrand.
Premières apparitions du marquage rouge-blanc du GR
00.10 Tourner à gauche en direction de l’Hôtel de ville et de l’église de Saint Mathieu. St Mathieu et Tréviers sont deux communes regroupées. Le chemin passe devant la coopérative de Montferrand, devant soi se profile l’éperon du Pic Saint Loup.
00.18 Le chemin file tout droit par la Carrer des Morts. Arrivé en haut de la Carrer, on tourne à droite en laissant à gauche le presbytère puis tourner de suite à gauche.
00.22 Tourner à droite dans le Cami de Castellas
00.33 Cave viticole du Pic Saint Loup, domaine privé ; tourner à droite.
00.35 Au parking, tourner franchement à gauche pour quitter l’urbanisation et attaquer, enfin, le chemin. S’ensuit une franche montée qui surplombe le domaine viticole. Le chemin s’élève régulièrement, dominé à droite, par les ruines du château de Montferrand, ancien castell romain. On évoluera tout au long de la journée sur un plateau karstique, dons sans eau en surface, celle-ci s’engouffrant dans les failles calcaires que l’on discerne en bord de chemin. Il faut donc prévoir une réserve d’eau suffisante. Au sol se remarquent les traces de passages de roues des chariots, preuve la grande ancienneté du chemin, peut-être ancienne voie romaine. Au loin, le Pic Saint Loup (658m) semble dialoguer avec le Mont Hortus qui lui fait face.
Légende du Pic Saint Loup
Le pic Saint-Loup tient son nom d'une légende d'amour médiévale. Trois frères, Loup, Guiral et Clair, tous amoureux de la belle Bertrade, partirent en croisade sans savoir lequel d'entre eux elle choisirait comme époux.
Au retour de Terre sainte, la bien-aimée avait trépassé. Désespérés, ils décidèrent de vivre en ermites au sommet de trois pitons voisins. Celui sur lequel vivait Guiral devint le mont Saint-Guiral. Il est situé près du mont Aigoual et son dôme granitique culmine à 1 366 mètres. Celui sur lequel vivait Clair fut nommé le mont Saint-Clair (175 mètres, c'est à ses pieds qu'est bâtie la ville de Sète). Installé sur le pic auquel il donnera son nom, Thieri Loup mourut le dernier. Comme ses deux frères, il avait allumé tous les 19 mars de sa vie un feu en la mémoire de sa bien aimée.
00.39 Le GR bifurque à droite, chemin bien tracé.
01.05 Le sentier reprend l’horizontale au franchissement d’un petit col, le Pas de la Passerelle.
01.21 Ignorer le chemin qui part à droite.
01.50 Plat ; on tourne franchement à gauche en légère descente pour contourner la pointe du Pic. S’ouvre alors un vaste panorama sur la plaine et le littoral.
02.00 Traversée d’un large pierrier.
02.34 Le chemin tourne à gauche.
02.54 Arrivée au terme de la descente sur un vaste parking avec aire de pique-nique. Tourner à droite pour rejoindre Cazevieille que l’on traverse. Après avoir franchi la Place de la Mairie, église contemporaine sur la gauche, on tourne à droite en suivant le vieux panneau en tôle indiquant le GR60. En sortant du village, le macadam rend la place au sentier et lo évolue sur un beau chemin encadré de murs en pierres sèches.
03.18 Descente de l’Ubac après être passé à proximité de vieilles tours ruinées sur la droite.
03.23 Jonction avec un chemin bien marqué qui part sur la gauche.
03.29 A la fourche, prendre à gauche.
03.37 Franchissement de barrière.
03.40 Chemin bien indiqué sur la droite.
03.42 Après un virage à droite, le chemin redevient plus net.
03 .45 Le chemin file en plaine, au pied du Pic ; virage à droite.
03.49 Aux Rouvières d’Espinas, arrivée près d’une retenue d’eau, ancien plan nautique avec quelques ruines de baraques et une petite retenue.
03.59 Au lieu-dit “La Jasse“, prendre la route qui mène au Mas de Londres.
04.12 Jonction avec une autre route goudronnée au niveau d’un mas, prendre à droite.
04.15 Intersection, prendre à droite.
04.16 Mas de Londres ; dans le village, prendre à gauche au calvaire. Suivre le Chemin de Castellas.
04.23 Mas d’Alègre, village ancien avec maison forte.
04.24 Depuis la petite place centrale, s’engager dans un passage couvert sous une maison (la traverse de de François).
04.30 Petit gué avec un vieux puits sur la gauche.
04.40 Au lieu-dit “la Liquière“, tourner à gauche en empruntant le busage qui passe sous la route ( on discerne le marquage du GR parmi les tags…).
05.00 Saint-Martin-de-Londres.
D'ou vient le nom de Londres
Dans l'ancien patois du pays on appelle “terrain dundras” un terrain marécageux et desséché. Les trois villages qui portent le nom de Londres, ont pour sol un terrain marécageux et desséché aujourd'hui. C'est ainsi que Londres proviendrait par changements successifs de Dundras
Ce n'est qu'au XI siècle que Dundras est devenu Londres. La communauté de Saint Martin de Londres avait pour armoiries: “D'azur à un Saint Martin d'or, sur un cheval d'argent, coupant avec son épée son manteau pour en donner la moitié à un pauvre; de carnation,vêtu de gueules”.
05.02 Rond-point ; prendre à droite puis de suite à gauche, comme indiqué ; pas d’inquiétude, on récupère le centre du village qui mérite une pause pour le temps de la découverte. Au centre, jolie place ombragée avec fontaine-abreuvoir (1850) et juste derrière, l’église Saint-Martin. On quitte le village en rejoignant la D122E en direction N-NE. Au croisement, au niveau d’une grande pharmacie, prendre sur la droite.
05.20 Franchissement par un passage supérieur, de la voie rapide puis prendre sur la gauche le sentier qui suit cette voie en contrebas.
05.43 Franchissement d’un passage canadien.
05.46 On a, face à soi, le vieux pont de pierre ; il faut tourner sur la gauche pour arriver sur un petit parking en bord de route qu’il faut traverser avec toute l’attention nécessaire. On retrouve en face un autre parking et la signalétique du GR qui indique Saint Bauzille à 15 km… (note personnelle : c’est à ce moment que j’ai eu un doute sur le calcul des distances effectué au préalable.).
NB. Pour ceux qui voudraient s’éviter le parcours, beau mais assez pénible au fond du ravin des Arcs, il existe une variante (GR 60A) qui dénivelle un peu moins et qui part à droite au parking.
05.50 Sortie du second parking par un passage canadien. La progression, en zone relativement plane, s’effectue sur un étonnant tapis minéral fait de petite pierraille.
06.30 Le sentier nous mène en fond du ravin des Arcs, où nous accueille une belle et rafraîchissante combe à l’eau transparente. Le chemin n’est plus visible et on évolue dans une masse cahotique de rochers sur la rive gauche sans marquage visible du GR.
06.38 Retour du marquage qui invite à franchir le gué pour passer rive droite.
06.45 Remontée abrupte et difficile sur le versant (on a du mal à imaginer des milliers de moutons remontant à cet endroit mais il paraît que ces braves bêtes passent partout…). On arrive sous de majestueux encorbellements qui nous dominent de plusieurs dizaines de mètres (une échelle triple installée là permet aux plus audacieux d’aller visiter ces immenses cavités naturelles).
07.10 Jonction avec un chemin ; prendre à gauche pour maintenant évoluer sur un terrain presqu’à plat, ça n’est pas pour déplaire…
07.20 Franchissement d’un fil…
07.33 Fait curieux, on observe depuis quelque temps un imposant remblai qui laisse supposer la présence d’une route qui n’existe pas sur la carte ; une fois arrivé en tête de ce remblai, seul le GR emprunte la plate-forme de ce qui est un projet inachevé de route ou de voie ferré. En tout cas un ouvrage considérable qui n’a pas abouti et que seul le GR se paie le luxe d’emprunter ; marche facile et confortable ! On est alors surplombé par le lieu-dit “La combe pluvieuse“.
07.40 En levant les yeux, on se rend compte que le chemin passe au pied d’une immense carrière implantée près du Pioch Camp et dont on peut deviner un déversoir, vers l’est.
08.00 Jonction avec la D1, petite route macadamisée qui longe l’Hérault.
08.12 Passage devant d’anciens bâtiments industriels et d’habitations au lieu-dit “La Vernède“.
08.20 En fond d’épingle, on quitte la route pour suivre le sentier qui remonte la “Combe des Mûriers“.
08.37 Longue remontée ; à la fourche, prendre à gauche.
08.44 On touche au fond de la combe et l’on prend à gauche à la fourche.
09.00 On croise la D1 ; le GR file en face.
09.10 Arrivée à la carrière ; tourner à gauche. Tout aussitôt, on file tout droit en suivant les poteaux électriques.
09.38 Passage près d’une ferme au lieu-dit “La Baraque“.
09.42 Belle ferme fortifiée au lieu-dit “La Cardonille“.
09.46 On va tout droit.
10.25 Arrivée à Saint Bauzille-de-Putois !!!!! Suivre le Gr en tournant à gauche au rond-point puis prendre à droite au niveau de la coopérative. Remonter presque tout le village et tourner à droite après al boucherie-charcuterie.
10.40 Fin de la première journée…. Arrivée à l’Auberge de la Filature.
Jour 2
Saint-Bauzille-de-Putois – Cap de Côte (à peine plus de 35 km…)
Saint-Bauzille-de-Putois
Après un savoureux dîner et une nuit réparatrice dans cette très sympathique auberge de la Filature, il est question, dès l’aube naissante de reprendre le chemin.
Puisque l’on parle de filature, il faut bien dire quelques mots de ce qui fut un véritable phénomène économique en Cévennes avant de disparaître, la culture du ver à soie, autrement nommée sériciculture.
La venue des papes à Avignon au début du XIVe siècle introduit la culture du mûrier dans la région. Louis XI (1423-1483) invite des artisans italiens et grecs à s’installer à Tours, ville qui compte 8 000 métiers à tisser en 1546 et qui devient ainsi un centre séricicole plus important que Lyon, Montpellier ou Paris. D'autres mesures seront prises par la royauté, notamment par François Ier qui signera en 1544 une ordonnance encourageant la culture du mûrier. Mais c'est surtout Henri IV qui donne une forte impulsion à la sériciculture grâce à son illustre conseiller, l'agronome Olivier de Serres. Des mûriers sont plantés jusque dans le jardin des Tuileries. Plus de 4 millions de mûriers sont plantés en Provence et en Languedoc. Sous Louis XIV, Colbert chargea un certain Isnard de faire publier des mémoires sur la culture du mûrier et l'élevage du ver à soie. le terrible hiver de 1709 qui gela les châtaigniers des Cévennes ainsi que les oliviers dans tout le midi obligea les agriculteurs à s'orienter vers la sériciculture. Le mûrier se développe dans les Cévennes et dans une moindre mesure en Provence. De 1760 à 1780 la production de cocons s'élève à environ 7000 tonnes par an. Le développement s'accentue pour atteindre en 1853 la production record de 26000 tonnes. Cette intensification de la production s'accompagne d'une multiplication des maladies. La production de cocons tomba en 1856 à 7500 tonnes de cocons. Une succession de problèmes sanitaires va faire progressivement diminuer la production. Après la guerre de 1914-1918 la production se stabilise entre 3 et 4000 tonnes de cocons puis à compter de 1924 continue à décroître jusqu'à 500 tonnes à la Libération. Un bref renouveau pendant la seconde guerre mondiale s'est manifesté pour la fabrication des parachutes. Malgré cela la production continua à baisser pour ne devenir qu'anecdotique.
00.00 Le GR passant devant l’Auberge, il est aisé de reprendre le fil du chemin. On suit la rue, on traverse la route et l’on va, droit devant soi, en direction e la Grotte des Demoiselles.
00.07 A la Croix verte, tourner à gauche.
00.14 Tourner à droite ; on traverse une zone d’urbanisation contemporaine qui, comme à l’habitude ne ressemble à rien…On arrive en haut du chemin et, en l’absence de marquage, il faut tourner à gauche ; on croise la route, le GR continue.
00.33 Au transformateur, le GR tourne à gauche pour s’élever dans le massif du Taurac.
00.44 Le chemin aboutit sur le rebord du plateau.
01.05 On évolue sur un sentier bien tracé, en courbe de niveau, en ignorant les petits chemins qui partent à gauche ou à droite.
01.16 Jonction avec une large piste que l’on prend sur la gauche. Chemin faisant, on pourra observer la reconstitution d’un lieu de charbonnage.
01.25 Embranchement d PR que l’on ignore en continuant sur le GR.
01.29 Croisée des chemins avec le PR, on tourne à gauche.
01.30 Belle lavogne sur le bord du chemin.
01.34 Au lieu-dit “Les Rouvières“, on abandonne le GR pour suivre le PR. On emprunte alors un beau chemin creux bordé de hauts murs en blocs de dolomies ; on est bien sur le chemin de transhumance, large à cet endroit.
01.51 Jonction avec le GR et l’on se dirige vers Laroque.
01.54 Longer le cimetière puis prendre à droite à la fourche (pas de marquage !).
01.55 Tourner à droite à la statue de la vierge pour descendre et traverser le vieux village qui ne manque pas de charme ; Laroque est ancien castrum qui conserve de beaux éléments d’architecture du Moyen-âge. Enfin, tourner à droite en direction du Pont d’Emma.
02.02 Au calvaire, tourner à gauche et suivre le chemin des vignes.
02.08 Tourner à gauche sur la D115.
02.11 Franchissement de la rivière l’Aubanel.
02.13 Tourner à droite en suivant la direction “Le Tirondel“.
02.25 Passage devant le très impressionnant couvent de Saint-Dominique.
02.27 Croisement ; tourner à gauche pour descendre vers Ganges dont on distingue au loin le clocher de l’église et la haute tour du temple (30m).
02.32 Un grand pont franchit le large lit du Rieutord, à sec à cette époque. De la place du Bouquié, on tourne à droite pour remonter vers le centre ville.
02.36 Sur la Place du Marché, il faut tourner à droite, rue Mozeran Chevas, à l’angle du temple protestant. Au croisement du cimetière, il faut suivre le chemin de Larzas.
02.45 Fourche ; prendre à droite le chemin des Cardes. On attaque la montée vers le Mont Méjan.
03.23 Après une vigoureuse montée, le chemin passe à proximité d’un grand mas ruiné (407m) au cœur d’une clairière.
03.36 Sur la droite, beau point de vue sur les gorges du Rieutord.
04.00 Continuer tout droit pour s’élever et franchir un collet.
04.11 Au pied d’un pylône, croisée de chemins ; prendre la fourche de gauche, face à soi.
04.16 Fourche ; le GR file sur la droite.
04.18 On passe sous le Mas Le Serre qui surplombe le GR. Grande nouvelle, on a changé de géologie et l’eau abonde à nouveau ! Premier point d’eau en deux jours, il faut en profiter. On croise une petite route que l’on traverse pour poursuivre cap au nord en direction du Mas de Brouat. Le changement de nature du sol avec maintenant l’omniprésence du châtaignier.
04.25 Au panneau “interdit à tous véhicules“, qui ne s’applique nullement au randonneur, prendre le chemin qui part à droite en sifflet.
04.40 On rejoint en crête une piste bien tracée que l’on prend sur la droite.
04.42 Vigilance ! alors que le chemin incline à filer tout droit, ll faut bifurquer à gauche dans une petite sente, c’est le GR !
04.52 Après une sérieuse descente, on parvient à Cap de Coste, presque l’homonyme de notre étape de ce soir mais nous en sommes encore bien loin…
Le GR part droit devant nous puis tourne de suite à droite.
04.54 Au calvaire, tourner à gauche. On suit la D11A.
05.24 Fourche sur la D11A, prendre la direction Pinoch.
Le chemin s’élève régulièrement jusqu’à Pinoch, charmant hameau que l’on traverse ; au passage remarquer les premières toitures en lauzes.
05.34 Dans la descente bien engagée qui nous emmène vers Pont d’Hérault, tourner à droite à la croisée des chemins.
06.04 Jonction avec une petite route goudronnée, tourner à droite.
06.14 Pont d’Hérault. Le village est marqué par l’ouvrage qui lui donne son nom et qui présente l’originalité d’être en courbe. Le pont d'Hérault, situé sur l'Hérault, à proximité du village "Le Sigal", au service de la route de Montauban à Nice (N°113) a été construit par M. Grangent en 1772. Il est constitué d'une seule arche de 31.84m d'ouverture, en arc de cercle. Après avoir supporté les convois de chemins de fer, il ne résonne plus aujourd’hui que des pas des randonneurs et des promeneurs.
06.20 Gare (désaffectée) et là, un panneau d’indication du GR nous dit que la journée n’est pas finie, loin s’en faut…Prendre à droite à la fourche puis de suite après, laisser la route goudronnée pour prendre, sur la gauche, le chemin qui s’élève, à nouveau…
07.05 Au terme d’une belle remontée en forêt, rencontre avec un chemin au niveau d’une croix languedocienne, prendre à droite.
07.16 Au lieu (bien) dit des “Quatre chemins“, croisement avec la D170 ; il faut suivre la D170B, en direction de “La Rouviérette“.
07.19 Quitter la route pour prendre un raccourci sur la gauche (ravitaillement en eau possible).
07.38 Traversée du hameau de la Rouviérette, succession de jolies bâtisses.
07.42 Petit virage à droite dans le hameau, suivre la piste !
08.19 Après une longue progression au long de la Combe Crozé, tourner à droite en direction de Cap de Côte.
08.57 Route goudronnée que l’on traverse.
09.01 Col de Peyrefiche (714m). Superbe panorama sur les vallées avoisinantes et changement de paysage qui donne comme un avant-goût des Causses…On tourne à gauche pour progresser sur la D323.
09.04 Le GR tire tout droit pour faire plus court puis revient sur la départementale.
09.10 Col des Vieilles (782m), nous y voici. Depuis le matin, savoir que la journée va se terminer, avec déjà plus de 9h00 de temps de marche, par une montée des plus raides jusqu’à 1253m n’a rien de très enthousiasmant…Mais voilà, la Serre de la Toureille est là, devant soi, massive et imposante, il reste à y aller, sans trop se poser de questions.
10.52 Arrivée au refuge de Cap de Côte après une erreur d’orientation qui m’a fait perdre une bonne demi-heure. La fin du jour dans une profonde hêtraie n’est guère propice à la lecture des marques du GR, guères abondantes à ce moment là. Bref tout est rentré dans l’ordre et l’arrivée, même tardive, dans ce superbe refuge est appréciable.
Jour 3 (autour de 21 km, du repos…)
00.00 départ du refuge
03.00 On a rejoint le parking au col, d’où part le GR.
00.22 Au lieu-dit “La Pierre Plantée“, poursuivre tout droit. On évolue sur la grande draille de transhumance qui file, large, au cœur de la forêt. On peut deviner des restes de murets qui bordaient la draille pour canaliser les troupeaux.
OO.35 Point de raccordement avec la D329 ; suivre le GR sur la gauche qui file vers le NW dans la forêt ;
00.38 Passage à gué
00.45 Ruine de cabane forestière à droite, abri sans toit. Prendre la piste transversale sur la gauche.
01.09 On revient sur la draille dans une superbe hêtraie puis l’on prend à droite à la fourche qui suit.
01.16 Nouvelle jonction avec une piste qu’il faut prendre à gauche. On traverse un superbe paysage qui mène au col de Montals (1305m). Le GR part à gauche de la route goudronnée que l’on ignore.
01.43 Bifurcation sur la gauche en direction de l’Espérou.
02.00 On continue tout droit sur le chemin en contournement de la Serre de Ginestous.
02.11 Un chemin nous rejoint par la gauche.
02.19 Croisée de chemins, le GR 60 file droit devant.
02.22 Franchissement de clôture avant d’amorcer une descente.
02.30 Passage de clôture puis franchissement d’un joli ruisseau par un passerelle en rondins.
02.53 Arrivée à l’Espérou (1222m). On rejoint la D548A qui descend au cœur du village. Nichée au pied du Mont Aigoual, l’Espérou est aussi une petite station de ski en saison.
Depuis le rond-point au centre du village, le GR s’élève droit en face en direction du NW.
03.08 On quitte le macadam pour retrouver le sentier qui s’élève franchement.
03.20 Fin de la montée ; un chemin arrive de la gauche on file tout droit, franchissant ainsi le col de l’Espérou.
03.21 Croisée de chemins, prendre tout droit.
03.30 Descente sur le col de la Serreyrède, croisée de multiples chemins. Là est implantée la Maison de l’Aigoual.
03.33 On traverse ces routes, le Gr se redresse droit devant pour s’élever vigoureusement.
03.46 Croisée de chemins, prendre tout droit.
03.49 Le chemin se dédouble, on reste côté droit.
03.53 Les parallèles convergent.
03.57 Poste de transformation de l’Hermitage, premier signes des pistes de ski.
04.03 Nouveau transfo et arrivée à la Station de ski de Prat Peyrot. Traversée de la station, sans commentaire.
04.10 A la sortie de la station, fourche, le GR part entre les deux branches. A ce moment, on abandonne le GR60 qui ne va pas à l’Aigoual ; on emprunte donc les GR6/7/66 qui eux y montent.
04.27 Croisée de chemins ; on grimpe face à soi.
04.48 Arrivée au Mont Aigoual (1565m) et installation au refuge.
Jour 4 (autour de 25 km, de la promenade sauf si…)
Le mont Aigoual ne porte pas son nom à la légère.
Bastion sud-est du Massif central, le mont Aigoual est remarquable par son panorama, son climat et son observatoire météorologique. C'est sur ce mont qu'a été entrepris au XIXe siècle la première grande opération de reforestation antiérosive en France (constitution d'une forêt de protection sur les sols érodés par la déforestation et le pâturage).
La station météorologique du mont Aigoual a été construite entre 1887 et 1894 avec beaucoup de peine en raison de la rudesse du climat et sur le modèle original d'un « château fort », avec une puissante tour crénelée sur laquelle fût installée la grande table d'orientation par le service des armées. L'inauguration a eu lieu le 18 août 1894 et les relevés d'observations y sont tenus depuis le 1er décembre 1894. La station dépendait alors de l'Administration des Eaux et Forêts. C'est en 1943 que l'observatoire a été placé sous l'autorité de l'Office National de Météorologie. C'est actuellement la dernière station de montagne en France occupée toute l'année. Elle propose depuis quelques années un musée sur l'histoire de la météorologie, musée géré par la Communauté de communes de l'Aigoual.
Au sommet de l'Aigoual, les conditions météorologiques sont souvent extrêmes, l'air océanique et l'air méditerranéen étant sans cesse en confrontation. Ceci vaut, entre autres, au mont Aigoual le privilège d'être un des endroits les plus arrosés de France avec un peu plus de deux mètres de pluie par an en moyenne et une moyenne de 240 jours de brouillard par an. Le sommet est, en général, enneigé de la mi-novembre à avril ; les névés peuvent persister sur la face Nord jusqu'en juin.
C'est aussi un des endroits de France métropolitaine où ont été enregistrés les plus importants cumuls de pluie sur de courtes périodes, notamment durant les « épisodes cévenols » en automne. Le plus fort cumul annuel (4 014 mm) a été enregistré en 1913 et le plus faible (1 123mm) en 1985. (source wikipédia)
00.00 départ du refuge non sans m’être longtemps posé la question car, comme prévu, dans la nuit, le temps a basculé. Vent à plus de 80 km/h et pluie en rafale, 6°c au thermomètre, il fait presque nuit à 7h00 du matin et la visibilité n’excède pas 30m. Il faut donc se motiver et tenter d’envisager des solutions de repli au cas où…
On repart donc au jugé sur la route qui longe l’observatoire.
00.14 On quitte la route pour prendre le chemin latéral.
00.33 Franchissement de clôture.
00.55 Fourche ; prendre à droite en montant.
01.05 On ignore le chemin qui part en contrebas à droite.
01.30 Hameau de Cabrillac, à la croisée des chemins. Le GR traverse le village.
A la sortie, on suit la direction du Col de Perjuret.
01.48 Au niveau d’une borne d’incendie on quitte le macadam pour tourner à droite sur le sentier. Juste après, on suit le chemin parallèle à la route puis l’on franchit une barrière en bois.
02.08 Jonction avec un chemin venant de la droite ; continuer tout droit. On évolue sur la grande draille et il ne faut pas s’inquiéter de l’absence de marquage du GR.
02.31 Col de Fourques que l’on traverse et l’on part droit devant soi, plein nord.
02.42 Bifurcation sur la droite qui, par un raccourci, va nous mener au col de Perjuret.
02.46 Franchissement d’une clôture électrique.
02.50 Col de Perjuret. Vaste carrefour ; on file tout droit en direction de L’Hom/Galy/Aures
03.00 On pénètre sur le Causse Méjean, même si, aujourd’hui, on a plus l’impression d’être en Irlande… Il pleut abondamment et tout est vert comme on ne peut guère l’imaginer. On suit maintenant la direction de l’Hom et Nîmes-le-vieux.
03.06 Indication Nivoliers 8km, c’est bien !
O3.25 Au croisement avec la route de Galy, aller tout droit ; Nivoliers n’est plus qu’à 6,5 km.
03.30 Franchissement d’une barrière bois/métal.
03.33 Départ sur la gauche que l’on ignore.
03.42 Franchissement de clôture avec passage canadien.
03.55 Franchissement d’un grillage.
04.11 Traversée d’une large bande coupe-feu ; un chemin nous rejoint par la gauche.
04.14 Raccordement d’un autre chemin par la droite ; continuer tout droit.
04.19 Chemin qui vient par la droite, on continue tout droit.
A la fourche suivante, on abandonne le large chemin qui va vers la Bégude Blanche pour prendre le petit qui part en sifflet sur la droite. Pas d’inquiétude, malgrè le marquage des plus légers on est bien sur le bon chemin.
04.30 Passage canadien large et bien aménagé, on continue tout droit.
04.48 On rejoint le chemin des chevaux de Przewalsky et l’on va sur la gauche.
04.55 Très heureux d’arriver, trempé comme il n’est pas permis à l’étape du jour Chez Michel Criton et ses neveux à l’Oustal de Caoune, un endroit où l’on sait prodiguer confort et réconfort.
Cela constitue, à titre temporaire et pour cause de météo exécrable ce parcours prévu pour se dérouler jusqu’à Aubrac. Cela sera fait dès que possible.